Alors que le prix du carburant ne cesse de flamber, l’État veut tout faire pour appuyer les automobilistes face à la crise. Mais cette nouvelle contraignante risque de tout gâcher…
Le prix des péages risque d’augmenter d’ici 2023 en dépit de l’indexation partielle initiée par le gouvernement dans le cadre de l’inflation. À quelle augmentation faut-il s’attendre ? Le point à travers cet article !
Augmentation du tarif du péage d’ici 2023 ?
Cette année, le tarif des péages a fait l’objet d’une hausse moyenne de 2 %. Selon l’Insee, l’inflation a augmenté en parallèle avec un taux moyen de 6 %. Les experts estiment que le prix des péages serait amené à grimper davantage d’ici la rentrée prochaine. L’État promet cependant de lancer des négociations avec les exploitants, notamment avec les sociétés de concessionnaires pour prévenir une forte hausse.
Une clause stipulée dans l’accord signé entre le gouvernement et les sociétés d’autoroute suscite aujourd’hui l’inquiétude. Dans les colonnes de JDD, Clément Beaune confie : « Une formule de revalorisation des péages prenant en considération la flambée des prix est prévue dans le contrat ». Les entreprises d’autoroute livreront leurs calculs vers la fin de cette année auprès des autorités.
Une fois le verdict rendu, le tarif des péages sera amené à augmenter d’ici le 1er février 2023. D’une manière générale, la part de l’inflation constitue le tiers de cette revalorisation. Le reste est consacré aux investissements des entreprises d’autoroute. Toujours selon le ministre : « Une augmentation du prix des péages de l’ordre de 7 à 8 % reste inimaginable. Je garde bon espoir ». Si cette mesure est approuvée par le Conseil d’État, Emmanuel Macron et son équipe sont dénoncés à cause des bénéfices qui en découlent.
La moitié des bénéfices revient à l’État
« L’État empoche beaucoup d’argent dans le cadre de ces engagements », confie Rémy Josseaume, avocat expert en droit routier auprès de nos confrères du Figaro. Sur 10 € de frais de péage déboursés par l’usager, la moitié revient au gouvernement dont 38 % d’impôts et de taxes. À cela s’ajoute la TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée). « L’État exerce la pression sur les sociétés d’autoroute, mais il doit également prendre ses responsabilités en limitant le volume de taxation », précise l’homme de loi. Ce dernier estime que l’augmentation des tarifs de péage a été inférieure à l’inflation depuis que l’Exécutif a délégué la gestion des autoroutes il y a une quinzaine d’années.