Alors que les tarifs de l’énergie ne cessent d’exploser en France, l’Etat a mis en place un bouclier tarifaire. Une mesure qui ne profitera malheureusement pas aux banques alimentaires.
Les banques alimentaires ne pourront pas tirer profit du bouclier tarifaire mis en place dans le cadre du projet de loi de finances 2023. Une situation qui entraîne l’indignation auprès de ces institutions qui doivent pourtant affronter des augmentations de 20% de leurs factures énergétiques.
Le bouclier tarifaire ne profitera pas aux banques alimentaires
Alors que le gouvernement a mis en place plusieurs aides pour aider les Français à combattre l’inflation, les banques alimentaires auraient été épargnées par ces avantages. C’est ce qu’on peut lire dans le Journal du dimanche dans son numéro de ce 9 octobre. Dans le projet de loi de finances 2023, ces institutions ne figurent malheureusement pas dans la liste des bénéficiaires du bouclier tarifaire.
Cette mise à l’écart pourrait déstabiliser le réseau d’aide alimentaire n°1 en France car ce genre de structure requiert plusieurs chambres froides, des camions frigorifiques et les frais de transports avec la livraison. La facture d’énergie affiche une hausse moyenne de 20% et la flambée des prix du carburant et de l’énergie n’arrangent rien sur le budget déjà serré de ces entités.
Les initiatives des banques alimentaires compromises
Laurence Champier, à la tête de la fédération des banques alimentaires souligne : « En l’absence d’appui spécifique, la réalisation de nos activités est mise à mal…Les banques alimentaires ne seront pas en mesure de régler leurs factures ». Les associations qui collaborent avec ces institutions craignent de devoir prioriser une zone à la place d’une autre, quitte à interrompre certaines opérations.
En moyenne, un bénéficiaire obtiendrait 92 € de produits par mois. Une aide devenue primordiale pour une multitude de français. Ils ont été 200 000 de plus à réclamer des colis alimentaires cette année à cause de la crise énergétique. Une augmentation de 9% a été rapportée par la Fédération au cours des derniers mois. « C’est une lente marée qui ne cesse jamais de monter », conclut le représentant.