Alors que l’inflation continue à sévir en France, paralysant l’économie du pays, les experts estiment que la situation risque de perdurer plus longtemps que prévu. Et pour cause…
Alors que l’inflation affiche les deux chiffres dans plusieurs pays membres de la zone euro, l’Union monétaire doit faire face à une augmentation encore plus conséquente au cours des prochaines années. Explications.
Quels sont les origines de l’inflation ?
Difficile pour les pays européens de sortir de l’inflation résultant de la crise sanitaire et de la crise ukrainienne ! En frôlant la barre des 6 % en France, 9 % au Royaume-Uni et 8 % en Allemagne, les consommateurs sont plus que jamais fragilisés. Même si la majorité des économistes annonce une décrue progressive pour les années qui vont suivre, la flambée des prix risque de perdurer.
Notons qu’il s’agit d’une inflation d’origine « conjoncturel ». Comme le souligne Marc Touati, il résulte principalement de la guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine, déstabilisant le marché mondial. A cela s’ajoutent les dettes colossales des grandes puissances pour faire face à la guerre contre le Coronavirus.
L’économiste explique ensuite que l’addiction à ces phénomènes a été poursuivi trop longtemps, a tort. « L’inflation est devenue incontrôlable… Dans tous les cas, il faut s’attendre à une baisse progressive des prix à la consommation pour briser la croissance économique », poursuit-il ?
Une situation qui pourrait encore durer plusieurs années
Alors que l’Union européenne et d’autres pays développés se tournent progressivement vers la croissance verte, notre expert dénonce une « structure inflationniste ». Il faut savoir qu’investir dans des énergies vertes coutera plus d’argent. Aussi, l’épidémie de Coronavirus a provoqué une nouvelle forme de relocalisation.
Comme le souligne Marc Touati : « La production revient plus cher en France ou dans la zone Euro qu’en Chine. Il s’agit d’un phénomène inflationniste ». Enfin, il faut vérifier l’évolution des revenus des foyers. « Dans la mesure où un boucle prix/rémunération devait être instauré, ce serait inflationniste », a-t-il conclu.