La fin des pièces de 1 et 2 centimes suscite l’inquiétude, la CGT de la Monnaie tire sur la sonnette d’alarme !

Les pièces d’un et de deux centimes ne seront-elles bientôt plus disponibles ? La CGT de la Monnaie vient de tirer sur la sonnette d’alarme face à l’urgence de la situation…

La Commission européenne devrait annoncer son verdict d’ici la fin de l’année concernant la suppression des pièces d’un et de deux centimes d’euros. Une situation qui inquiète la CGT des Monnaies craignant que les vendeurs ne soient tentés d’arrondir leurs tarifs à la hausse.

Un coût de fabrication trop important

Voilà maintenant plusieurs années que la Commission européenne aborde le sujet. Un choix qui est motivé par une analyse conduite entre 2020 et 2021 auprès des citoyens européens. Il en a résulté que 72% des 17 000 participants trouvaient ces pièces « inutiles ». Selon l’entité, le coût de fabrication est plus important par rapport à la valeur faciale. Entre 2002 et 2013, celui-ci a été évalué à environ 1,4 milliard d’euros.

D’autre part, ces pièces sont rarement utilisées et les commerçants préfèrent s’abstenir de s’en servir sur le marché. En Europe, plusieurs pays l’ont déjà banni en arrondissant les prix aux 5 centimes. Parmi eux figurent l’Irlande, le Pays-Bas, l’Italie ou encore la Belgique et la Slovaquie. Dans l’Hexagone, il y a eu 13 milliards de modèles qui ont été mis en circulation depuis 2002 et 300 millions d’exemplaires supplémentaires en 2022.

Quelles conséquences en cas de suppression de ces pièces ?

La sentence de la Commission européenne était attendue il y a quelques mois mais cette-dernière n’a finalement rien dit. Néanmoins, des propositions devraient être évoquées d’ici la fin de l’année. Comme le souligne la Monnaie de Paris : « Il s’agit d’instaurer des règles d’arrondis à l’intégralité du territoire euro ». Par ailleurs, les syndicats sont contre cette mesure. La CGT des Monnaies n’est pas d’accord sur le problème de coût de fabrication évoqué par la CE.

« Cet argument n’est pas fondé car il fait obstacle du fait qu’une pièce de monnaie a tendance à être utilisée plusieurs milliers de fois. Il n’est donc pas recevable qu’une pièce de 1 centime requiert un coût de production qui dépasse sa valeur faciale », souligne l’institution.