L’eau du robinet bue par 20 % des Français contaminés, y a-t-il lieu de s’inquiéter ?

Une récente étude indique que l’eau du robinet que nous buvons à la maison serait contaminée par des pesticides. Y a-t-il donc lieu de s’inquiéter ? On vous dit tout !

Des molécules provenant de pesticides utilisées dans l’agriculture seraient actuellement présentes dans l’eau de robinet de 20 % des foyers français. De quoi susciter l’inquiétude concernant la santé des consommateurs. Quelles sont les dispositions de sécurité à prendre ? Décryptage.

Des pesticides potentiellement dangereux pour la santé

L’année dernière, 12 millions de Français vivant en métropole ont eu accès à l’eau de robinet dont les normes de qualité ne sont pas conformes aux dispositions en vigueur. C’est en tout cas ce que rapportent nos confrères du Monde dans leur édition de cette semaine. Plusieurs régions sont concernées par ce fléau dont l’Occitanie avec un taux de non-conformité égal à 5,1 %.

Au mois de juin dernier, dans la ville de Lauroux, des molécules d’Anthraquinone ont été repérées dans l’eau du robinet avec un taux de 0,57 μg/L. À quelques kilomètres de là, dans le Gard, un pesticide prisé par les viticulteurs suscite l’inquiétude. Il s’agit de Désethyl-Terbuméton dont le taux dépasse de trois fois le seuil normal fixé par les autorités.

Quelles conséquences sur notre santé ?

Ces irrégularités par rapport au seuil « normal » doivent-elles donner lieu à des inquiétudes ? Il faut savoir qu’une « non-conformité » n’est pas toujours synonyme de danger pour le consommateur. Le seuil critique dépend de la valeur sanitaire maximale. Si celle-ci est dépassée, les autorités doivent systématiquement procéder à une alerte publique. Malheureusement, certaines molécules ne présentent pas de « valeur maximale ». Dans ce genre de situation, la décision finale revient alors aux ARS sur l’interdiction ou non de boire l’eau du robinet.

Pour le moment, les conséquences de cette contamination aux pesticides sur la santé sont encore méconnues. À ce propos, le ministère de la Santé confie : « Les impacts à long terme sont difficiles à estimer… mais la concentration de ces substances dans l’eau du robinet est sans commune mesure avec les taux présents dans l’alimentation non bio ». En guise de solution, Julie Mendret avance : « Plus on restreint les intrants dans les sols, moins il y aura de pesticides à traiter »