Dans le cadre du nouveau projet de loi visant à redresser le pouvoir d’achat, l’allocation de soutien familial devra faire l’objet d’une revalorisation. Mais cette initiative crée aujourd’hui le bad buzz. Et pour cause…
Depuis le début du mois, l’allocation de soutien familial est revalorisée à hauteur de 50%. Un précieux coup de pouce qui, toutefois, n’allègera pas le quotidien de certains foyers vivant dans la précarité.
Les bénéficiaires de l’ASF face à un budget serré
Parmi les mesures instaurées depuis le 1er novembre figure la revalorisation de 50% de l’ASF (Allocation de soutien familial). Concrètement, les personnes éligibles à cette aide, 800 000 dans l’Hexagone, verront leur ASF passer de 123 € à 184 € par mois et par enfant. Selon Europe 1, qui a interviewé certaines de ces familles, ce dispositif ne change pas grand-chose dans leur quotidien. Nombre d’entre eux témoignent d’un budget serré.
Marie par exemple est une mère de famille au chômage depuis 5 ans. Elle s’occupe toute seule de son enfant de 8 ans. Chaque mois, elle touche 1 184 €, incluant l’ASF. Dans son récit, elle explique : « Je dois dépenser beaucoup d’argent pour ma fille surtout pour ses vêtements. Comme elle grandit vite, je dois renouveler sa garde-robe tous les trois à six mois. Il arrive parfois qu’il y ait des dépenses inattendues pour l’école. Ça ne suffit pas pour nous aider à vivre confortablement ».
Une aide qui ne suffit pas à affronter l’inflation
Marie avoue que les 60 € supplémentaires qu’elle touche ne changera pas grand-chose dans son quotidien. « J’aurai une marge complémentaire pour la fin du mois mais ça ne nous aidera pas à vivre dans le confort. Ça m’aidera seulement à attendre moins longtemps avant d’acheter une nouvelle paire de baskets », poursuit-t-elle. La mère de famille aurait voulu plus de « gratuité ».
De son côté, Nassira élève également trois enfants avec une recette mensuelle de 850 €, soient 250 € en dessous du seuil de pauvreté. Pour cette mère de famille, l’ASF revalorisée doit se voir d’autres manières : « Il aurait fallu de la gratuité pour éviter les factures supplémentaires à l’instar des fournitures scolaires ».